Dynamiques des paysages forestiers au Mozambique : étude de l'écologie du Miombo pour contribuer aux stratégies de restauration des terres dégradées
Montfort F.. 2021. Montpellier : AgroParisTech, 188 p.. Thèse de doctorat -- Science de l'environnement.
La dégradation des terres liée aux activités humaines est considérée comme la cause directe des problèmes de sécurité alimentaire et des migrations des populations, et constitue de ce fait un enjeu majeur à l'échelle mondiale. Le Mozambique, qui dispose encore d'une importante ressource forestière dominée par les formations forestières du Miombo, est particulièrement touché par ce phénomène, avec près d'un quart de ses terres qui seraient déjà dégradées. Ce pays, comme d'autres pays africains, s'est fixé des objectifs ambitieux avec la restauration d'1 million d'hectares de terres dégradées dans les dix prochaines années. Cependant, il existe très peu de données quantitatives et spatialisées sur l'état des terres et sur la capacité de résilience du Miombo. L'objectif de cette thèse est d'analyser les dynamiques, les caractéristiques et les déterminants de l'évolution des paysages forestiers afin d'alimenter les stratégies de restauration des terres dégradées au Mozambique. Cette étude s'est particulièrement intéressée à i) comprendre les facteurs de dégradation des terres à l'échelle nationale, ii) évaluer la résilience de l'écosystème du Miombo dans les systèmes d'agriculture sur brûlis dans la région centrale du pays (Zambézie), et iii) proposer une approche pour identifier les zones potentielles de restauration des paysages forestiers à partir des connaissances acquises dans les deux premiers points. Dans un premier temps, les analyses de séries temporelles satellitaires (indices de végétation et variables climatiques) ont permis de documenter l'état des terres à l'échelle nationale et quantifier les facteurs de dégradation et régénération des terres. Les résultats montrent que 25 % du pays ont subi une baisse significative de la productivité de la végétation et qu'une grande partie de ces changements (61 %) est directement attribuée aux activités humaines telles que la dégradation des forêts et la déforestation, principalement liée à l'agriculture sur brûlis. De
Mots-clés : dégradation des forêts; dégradation des terres; écologie forestière; indice de végétation; télédétection; restauration du paysage forestier; jachère; culture itinérante; régénération; capital naturel; forêt claire; mozambique
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