Modélisation multi-agents pour simuler la technique de l'insecte stérile "boostée" pour la gestion des mouches des fruits
Diouf E., Brévault T., Ndiaye S., Faye E., Chailleux A., Diatta P., Piou C.. 2021. In : Kane Ndjido (ed.) Orange Didier (ed.), Brun-Diallo Lauren (ed.). Adaptation et résilience des agricultures en Afrique de l’Ouest : innovations agroécologiques et intégration des territoires. Résumés. Dakar : ISRA, p. 69. Conférence intensification durable (CID 2021). 3, 2021-11-24/2021-11-26, Dakar (Sénégal).
La technique de l'insecte stérile (TIS) est une méthode de lutte biologique contre les insectes ravageurs de cultures ou vecteurs de maladies. Elle consiste à élever en masse et relâcher des mâles stérilisés par irradiation, dont l'accouplement avec des femelles sauvages ne donnera pas de descendance. Une version innovante de cette technique appelée TIS " boostée " consiste à utiliser les mâles stériles comme vecteurs de biocides pour déclencher une épizootie (cas de pathogènes infectieux) au sein de la population sauvage, ou pour contaminer des sites de reproduction (cas de gîtes larvaires de moustiques). Pour éprouver la faisabilité de la technique et en préciser les modalités de mise en oeuvre, la modélisation est une approche pertinente. Nous avons construit un modèle multi-agents pour simuler la TIS " boostée " pour le contrôle de la mouche orientale des fruits, Bactrocera dorsalis, avec le champignon entomopathogène Metarizhium anisopliae. Cette mouche des fruits, en pondant ses oeufs dans les fruits, en affecte la quantité et la qualité. Elle constitue à ce titre un obstacle majeur à l'intensification durable des systèmes de production de la mangue en Afrique subsaharienne. En outre, comme insecte de quarantaine, elle affecte lourdement le fonctionnement de la filière d'exportation de mangues. Le modèle multi-agents proposé simule la dynamique spatiotemporelle de la population de mouches dans trois différents contextes paysagers (vergers intensifs et monovariétaux, peu diversifiés ou très diversifiés), des lâchers de mâles stériles contaminés ou non, la transmission du pathogène au sein de la population de mouches sauvages comme résultat des interactions entre individus (parade nuptiale, accouplement) et les pertes de production de mangues dues aux mouches. Le modèle a été validé en comparant la dynamique de population des mâles simulés dans les trois paysages, avec la dynamique réelle des mâles capturés dans trois paysages de la zone des Niayes ayant la même
Documents associés
Communication de congrès
Agents Cirad, auteurs de cette publication :
- Brévault Thierry — Persyst / UPR AIDA
- Chailleux Anaïs — Persyst / UPR HORTSYS
- Diouf Esther — Bios / UMR CBGP
- Faye Emile — Persyst / UPR HORTSYS
- Piou Cyril — Bios / UMR CBGP