La Réunion importe de grandes quantités d'intrants agricoles (fertilisants minéraux pour les cultures, alimentation animale, etc.). Ces importations ont un impact important sur les émissions de gaz à effet de serre du secteur, et plus globalement du territoire. Pourtant, certaines biomasses produites localement par différents secteurs, valorisées de manière plus efficiente dans une logique d'économie circulaire, pourraient se substituer pour partie à ces ressources importées. Le projet GABiR (2017-2020) visait ainsi à renforcer l'inclusion du secteur agricole dans l'économie circulaire de l'île par une approche territoriale de la gestion des flux de biomasses. Une première phase d'inventaire a fait apparaitre une grande hétérogénéité des contraintes et leviers liés à la multitude des situations locales sur l'île (acteurs, types de biomasses, sous-territoires diversifiés, etc.). Les partenaires du projet ont ainsi choisi d'aborder la problématique de la gestion des biomasses valorisées ou valorisables à travers des cas d'étude afin de proposer des cadres d'analyse et des solutions techniques et organisationnelles pour celles-ci, mais également potentiellement remobilisables pour d'autres situations. A l'issu d'un diagnostic territorial et d'un processus collectif de sélection, quatre cas d'étude ont été retenues et approfondies car considérés comme emblématiques des problématiques rencontrées sur le territoire (représentatives de la diversité des initiatives locales, des grands gisements de biomasses et de secteurs d'activités de l'île) : • La mise en place d'une filière de fourrages structurée facilitant les échanges et stockages de fourrages entre exploitations à l'échelle de l'île et permettant de réduire la part de fourrages et aliments concentrés importés, • Les contraintes d'épandage et l'optimisation des flux d'effluents entre élevage et agriculture dans la commune de Saint-Joseph, • La substitution partielle des engrais minéraux importés par le co-compostage