J'ai mené des travaux sur quatre des principaux insectes ravageurs du cacaoyer en Afrique de l'ouest et du caféier en Afrique de l'est avec pour objectif principal d'améliorer notre compréhension de la dynamique des populations de ces ravageurs sur les cultures pour développer la lutte agroécologique. Au laboratoire, j'ai étudié le développement et la démographie des insectes au moyen d'élevages. Je me suis également intéressé à l'effet de la température sur la démographie et j'ai développé des modèles de prévision du risque d'infestation des cultures en fonction de la température. En milieu réel, j'ai étudié l'impact de certains facteurs agroécologiques sur la dynamique des populations au sein d'agrosystèmes très diversifiés. Un deuxième volet de mes recherches a porté sur le développement de moyens de lutte alternatifs à la lutte chimique contre les ravageurs. Je me suis intéressé à la sélection variétale, aux ennemis naturels et à l'écologie chimique des ravageurs. Mon projet de recherche porte sur la promotion de la diversification végétale pour la gestion agroécologique des cochenilles vectrices de la maladie du Cocoa swollen shoot virus en Côte d'Ivoire. Il s'agit d'étudier l'effet de plantes et cultures associées au cacao sur la dynamique des populations des ravageurs et sur leur capacité à transmettre la maladie, à l'échelle de la parcelle et du paysage. Le projet comprend une étude de la thermobiologie au laboratoire de deux espèces de cochenilles vectrices aux préférences écologiques contrastées, la caractérisation des réseaux trophiques dans des agrosystèmes de cacaoculture plus ou moins diversifiés, l'évaluation et la promotion d'une méthode de gestion de la maladie basée sur la plantation de haies autour des nouvelles parcelles de cacao et le développement d'un outil d'aide à la décision, basé sur la modélisation, pour les planteurs désirant diversifier leur plantation.