Écologie spatiale des chauves-souris frugivores (Pteropodidae) dans le contexte d'émergence de maladies virales zoonotiques
Schloesing E.. 2022. Montpellier : Université de Montpellier, 223 p.. Thèse de doctorat -- Ecologie de la santé.
Prévenir les risques d'épidémies est devenu un enjeu sanitaire et économique mondial, comme en témoigne l'émergence récente du SARS-COV-2. Cette Thèse vise à améliorer les connaissances sur l'utilisation de l'espace des chauves-souris frugivores (Pteropodidae) dans des environnements modifiés par l'homme. Ce travail mobilise des données de télémétrie satellitaire chez (i) la roussette de Lyle (Pteropus lylei), espèce réservoir du virus Nipah en Asie, et (ii) la chauve-souris à tête de marteau (Hypsignathus monstrosus), impliquée dans la circulation du virus Ebola en Afrique. La population étudiée de roussette de Lyle était déjà connue pour se nourrir préférentiellement dans les zones résidentielles d'un environnement fragmenté au Cambodge. La chauve-souris à tête de marteau, dont l'utilisation des habitats était méconnue, a été étudiée dans une région forestière en République du Congo – épicentre d'épidémies humaine d'Ebola en 2001–2005. De plus, des données de captures directes de chauves-souris ont été collectées dans cette dernière région. Il ressort de ces travaux que la chauve-souris à tête de marteau se nourrit préférentiellement dans les terres agricoles qui entourent les petits villages forestiers. Les individus de roussette de Lyle visitent davantage d'aires d'alimentation dans l'habitat préférentiel durant la nuit, tandis que les chauves-souris à tête de marteau y passent plus de temps sans multiplier le nombre d'aires visitées. Ces deux espèces bénéficient ainsi des ressources anthropiques à l'échelle de la population selon deux stratégies de déplacements individuels, qui sont possiblement ajustées selon le degré de fragmentation de l'environnement. Chez la chauve-souris à tête de marteau, les aires d'alimentation dans la forêt sont délaissées par les individus qui restent longtemps dans le site d'accouplement durant la nuit, ce qui suggère un rôle des terres agricoles dans l'établissement et le maintien des sites d'accouplement. Au cours de nuits success
Mots-clés : écologie animale; vecteur de maladie; zoonose; pteropodidae; pteropus; distribution spatiale; épidémiologie; transmission des maladies; pteropus lylei; hypsignathus monstrosus; maladie émergente
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