Mi-2022, un projet élaboré de gré à gré et muri depuis 2019 a été entériné en comité de pilotage de la convention tripartite Cirad-Irad-Sodecoton : les trois parties se sont engagés sur un programme triennal de traque aux traces de résidus d'herbicides et autres pesticides dans les eaux profondes et superficielles en zone cotonnière du Cameroun, sur la base du document cadre programmatique https://agritrop.cirad.fr/601283 rédigé par le même auteur et approuvé par les parties comme document de travail. Ce programme in crescendo ne prévoyait pour 2022 que l'analyse de deux échantillons d'Aqua Belle, l'eau de table commercialisée par la Brasserie de Garoua, expédiés et analysés aux frais de la Sodécoton ; s'y sont ajoutées deux échantillons surnuméraires, conjoncturels, analysés aux frais du Cirad ; soit 4 échantillons au total pour 2022. Le présent document constitue la version préliminaire du premier rapport partiel pour 2022, car il reste à compléter avec quelques renseignements à recueillir sur place par un binôme Sodécoton-Irad. Pour le très vaste éventail de substances analysées, incluant les principaux herbicides et les principaux insecticides, dont ceux les plus utilisés depuis longtemps, les analyses des quatre échantillons (dont 3 échantillons composites d'Aqua Belle et une bouteille de Sahel) font état de teneurs inférieures aux limites de quantification, qui sont pour la très grande majorité 10 fois inférieures à la norme de qualité retenue en Europe, norme très protectrice offrant une ample et confortable marge de sécurité par rapport aux valeurs toxicologiques attachées à chaque substance. Les LQ étant désormais très fines, ces résultats - qui ne valent pas absence absolue - sont néanmoins très rassurants, car hormis pour la perméthrine, on n'a trouvé aucune trace détectable de résidus de pesticides en général, et d'herbicides en particulier. Les traces de perméthrine détectées ont été quantifiées à un dixième de la norme de qualité et ne sont donc absolu