Les facteurs de fragilité qui affectent les communautés pastorales dans le Sahel et la pressions économiques au conflit et à la violence, sont souvent similaires, multidimensionnels et complexes (pressions économiques, pauvreté extrême, marginalisation sociale et politique, conflits nationaux et régionaux, concurrence autour de l'accès aux ressources pastorales et au foncier, sécheresses et changement climatique…). Une des réponses à ces problématiques suivant la volonté des décideurs exprimée dans la "Déclaration de Nouakchott " a été de renforcer la résilience des populations et le lancement d'initiatives pouvant augmenter les revenus des populations pastorales à l'instar des projets comme le PRAPS(Projet Régional d'Appui au Pastoralisme) et le P2RS Programme de renforcement de la résilience à l'insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel. Cependant une des questions fondamentales est de savoir comment intervient-on dans un tel contexte heurté et délicat tel que décrit ci-dessus soit sans déstabiliser davantage les équilibres locaux soit en profitant de l'intervention pour accroitre la stabilité de la zone ? C'est l'équation qu'a tenté de résoudre le projet d'appui au Pastoralisme et à la Stabilité au Sahel et dans la Corne de l'Afrique (PASSHA). Le PASSHA soutient le PRAPS dans sa compréhension et prise en compte des aspects de stabilisation, de sensibilité et de prévention des conflits (SPC). Une étude récente intitulée " Le Développement du Pastoralisme dans le Sahel : un chemin vers la stabilité ? ", menée par le groupe Fragilité, Conflit et Violence (FCV) de de la Banque Mondiale, a exploré les relations entre le pastoralisme et l' (in)stabilité. L'étude montre notamment que le développement économique, la création d'emplois, et un processus politique inclusif pourraient permettre de réduire la participation de la population pastorale à des activités illégales et violentes. Parallèlement à cette conception, d'autres réflexions concourent à confirmer que