Le modèle de simulation de l'activité agricole Agri-STAMP produit de nombreuses données concernant l'emploi et le devenir des pesticides dans les sols et les eaux. L'exposé aborde la question du choix des variables représentatives de l'activité agricole à partir de ces données et pouvant contribuer à expliquer la répartition du taux d'incidence des cancers. La méthode proposée explore la variabilité spatiale et temporelle des variables produites par le modèle pour proposer des indicateurs candidats dans l'explication de l'incidence des cancers. Les résultats présentés résultent de l'agrégation des variables calculées à l'échelle locale (les carreaux) à celle de l'Iris. Ils montrent une forte variabilité spatiale de la présence moyenne des pesticides dans les eaux et les sols des années 1970 à nos jours. La répartition dans les sols dépend à la fois de l'intensité des apports et de la persistance des molécules employées (grande durée de demi-vie, forte interaction avec le sol). La répartition des cultures intensives (canne à sucre et banane) coïncide avec cette répartition. Le classement des molécules selon leur toxicité (Classe de toxicité créer par l'OMS et alignées sur les directives de la SGH, catégorisé en fonction de la valeur de la DL50, http://www.fao.org/3/i5566fr/i5566fr.pdf ) montre que les molécules avec le niveau de toxicité le plus important ont été employées dans les régions faiblement polluées. D'autre part, les dynamiques de contamination par les pesticides au cours du temps ont pu être retracées. Pour les stocks du sol, 3 types de dynamiques peuvent être identifiés : le 1er correspond à de fortes contaminations avant les années 1990 ; les 2e et 3e correspondent à des contaminations élevées à partie des années 80-90 et une baisse plus précoce pour le type 2 (1995) que pour le type 3 (2004). Cette première évaluation des pressions et de leurs dynamiques, resitue l'activité agricole dans son contexte historique. Elle permet notamment de prendre conscie