Le projet PUMAT vise à promouvoir une production saine, par la réduction des pesticides de synthèse et la certification, locale par rapport à l'autonomie alimentaire des économies insulaires, et rémunératrice pour les maraîchers martiniquais. La démarche de recherche est à la fois interdisciplinaire (sciences du vivant et sciences de la société) et transdisciplinaire (chercheurs et acteurs). Elle aborde différentes échelles d'analyse : la parcelle pour les essais et les estimations de la performance agroéconomique, l'exploitation agricole et le producteur pour les aspects économiques, les organisations de producteurs pour les démarches de certification, et quelques aspects réglementaires. L'enjeu est de mettre en cohérence ces dimensions en interaction constante. Pour le volet agronomique, la démarche de co-conception couplée avec des échanges participatifs a débuté par l'établissement du cadre de contraintes. Des expérimentations de combinaisons de pratiques agroécologiques ont ensuite été conduites durant 4 cycles culturaux dont 2 sur tomate. Les résultats présentés ont déjà fait l'objet d'une restitution aux acteurs de la filière et les meilleures combinaisons de pratiques feront l'objet de transferts aux producteurs. Des combinaisons de pratiques préventives permettent de réduire sensiblement le recours aux pesticides de synthèse. Si les paillages avec papier ou bois raméal fragmenté (BRF) ont assuré une bonne gestion de l'enherbement durant 2 cycles successifs de culture, les usages combinés de biopesticides et de plantes de service en association ou en purins ont aussi permis un contrôle des principaux ravageurs aériens. Les expérimentations ont par ailleurs mis en évidence des compatibilités entre pratiques ainsi que certains effets secondaires contre les bioagresseurs. Pour le volet économique, plusieurs objectifs de recherche ont été identifiés dans le cadre de la thèse en économie transversale au projet. Il s'agit dans un premier temps de caractériser la d