Les cultures maraîchères en Martinique sont soumises à de fortes attaques parasitaires occasionnées principalement par des insectes ravageurs. Ces cultures font également l'objet de contraintes de sols rendant difficile la gestion de l'irrigation. Les conséquences agronomiques sont nombreuses (baisse de fertilité des sols, développement excessif du parasitisme, dégradation des sols fragilisés par la culture menée en sol nu devenant sujet à l'érosion, pollution par les pesticides). Ces impacts négatifs et les nouvelles réglementations en matière de protection de l'environnement, ont rendu indispensable la recherche de nouveaux systèmes de cultures orientés vers l'agroécologie. Les plantes de service dans la gestion de l'enherbement (plantes de couverture) et dans la régulation des bioagresseurs (plantes répulsives) sont désormais largement utilisées comme alternative pour limiter l'utilisation des pesticides dans les nouveaux systèmes de culture. La littérature abonde d'études sur des plantes dont les effets répulsifs des plantes souvent appliqués par la présence des huiles essentielles et rentrant dans la fabrication de produits insectifuges ou insecticides. En revanche, peu d'études montrent les performances biotiques d'espèces répulsives associées aux cultures dans la gestion des nuisibles. L'étude menée sur une stratégie intégrée de production maraîchère a pour objectif de vérifier si l'utilisation d'une plante insectifuge (Cymbopogon citratus) en bordure de parcelle a un effet sur les populations des ravageurs des cultures maraîchères. Cette étude se complète par une tentative d'optimisation de l'irrigation dans des sols argileux caractérisés par le phénomène de fentes de retrait (vertisol). Il s'agit de réaliser des économies d'eau tout en maintenant une production de qualité. Des outils adaptés (transducteur THERESA) dans la gestion de l'état hydrique du sol pour les cultures, sont comparés avec les méthodes traditionnelles (moyens empiriques, bilan hydrique).