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Adaptation et évaluation du modèle SARRA-H de simulation des cultures en vue de la prévision des rendements agricoles en Afrique de l'ouest

Alhassane A., Traore S., Baron C., Muller B., Sultan B., Dingkuhn M., Zouzou M.. 2009. In : Devic Marie-Pierre (ed.), Roussot Odile (ed.), Janicot Serge (ed.), Thorncroft Chris (ed.). African Monsoon Multidisciplinary Analyses, 3rd International Conference, Ouagadougou, 20-24 July 2009: Abstracts. Toulouse : AMMA International, p. 334. International Conférence African Monsoon Multidisciplinary Analyses. 3, 2009-07-20/2009-07-24, Ouagadougou (Burkina Faso).

En Afrique de l'Ouest, un modèle de prévision des rendements, DHC, est utilisé depuis 1988 par le Centre Régional AGRHYMET (CRA) et ses composantes nationales pour permettre d'anticiper les crises alimentaires découlant des aléas climatiques et d'en atténuer les effets. Le modèle DHC simule le bilan hydrique des cultures et estime les rendements en fonction d'un indice de satisfaction des besoins en eaux de la culture. Bien que donnant des bonnes indications sur les rendements potentiels en années et/ou localités avec mauvaise distribution temporelle de la pluie, des sous-estimations ont été notées lorsque la disponibilité en eau était adéquate. Cette étude a été menée pour évaluer les performances d'un modèle plus élaboré de simulation des cultures, SARRA-H. Pour l'adaptation du modèle, des essais agronomiques ont été conduits au CRA en 2002 et 2003, sur les variétés HKP (90 jours), ZATIB (105 jours) et MTDO (photopériodique) soumises à 2 dates de semis et 2 niveaux d'apport d'urée (0 et 100 kg ha-1). Pour son évaluation, des suivis agronomiques avec mesures des rendements ont été menées (cadre AMMA) de 2004 à 2008 dans 10 villages (30 parcelles/village) de la zone du degré carré de Niamey au Niger. Les résultats montrent que le modèle SARRA-H reproduit bien l'évolution de la biomasse aérienne et les rendements grains du mil dans des conditions hydriques favorables. En milieu paysan, les écarts entre rendements simulés et observés sont faibles. Il donne des résultats équivalents à meilleurs, selon les années, à ceux obtenus avec DHC. Compte tenu de cette performance et de sa capacité de prendre en compte d'autres facteurs (fertilité des sols) et d'autres cultures (maïs, sorgho, riz pluvial), il peut donc être utilisé dans le cadre de ! 'alerte précoce pour la sécurité alimentaire en Afrique de l'Ouest.

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