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Etude des facteurs environnementaux régulant l'activité bactériocines des souches du complexe d'espèces Ralstonia solanacearum

Caly-Simbou E., Pecrix Y., Poussier S.. 2023. Lille : Association MuFoPAM Réseau, 2 p.. Journées MultiFonctions des Peptides AntiMicrobiens (MuFoPAM), 2023-10-10/2023-10-25, Lille (France).

Les bactériocines sont des protéines à activité antimicrobienne, sécrétées par certaines bactéries. L'action de ces protéines est restreinte aux bactéries de la même espèce ou d'espèces proches de la bactérie sécrétrice [1]. Déjà utilisées dans de nombreux domaines comme l'agroalimentaire, la santé ou l'agriculture [2], ces protéines bactériennes sont considérées comme une alternative au phénomène d'antibiorésistance. Le complexe d'espèces Ralstonia solanacearum (ceRs) fait partie des nombreuses bactéries capables de sécréter des bactériocines [3]. Classé deuxième au rang mondial des phytobactérioses les plus nuisibles au monde [4], le flétrissement bactérien causé par le ceRs est répertorié sur tous les continents, mais est plus prévalent dans les régions tropicales et subtropicales [5] . En obstruant le xylème des plantes hôtes, ces bactéries telluriques peuvent induire le flétrissement irréversible chez plus de 450 espèces de plantes, comme la tomate, la pomme de terre ou encore le bananier [6]. Le ceRs se décline en trois espèces (Ralstonia solanacearum, Ralstonia pseudosolanacearum et Rastonia syzygii). Au sein de ces trois espèces, une classification suivant les origines géographiques des souches définit 4 phylotypes (I,II,III,IV) et une analyse du gène codant l'endoglucanase les distingue en sequevars [6]. Nous avons montré que l'activité antimicrobienne des bactériocines varie selon la souche productrice et la souche cible 3, ce qui confèrerait à chaque souche du ceRS une aptitude à la compétition qui lui est propre. Dans la zone du Sud-Ouest de l'océan Indien (SOOI), certains variants sont prévalents dans les petites îles (comme le sequevar I-31 à La Réunion, Mayotte, Comores, Seychelles), mais n'arrivent pas à s'implanter dans d'autres îles (Madagascar), où un autre variant (sequevar I-18) prédomine. Les bactériocines pourraient expliquer cette différence de répartition géographique en jouant un rôle majeur dans la compétition entre souches. Ce poster prés

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