Identification des déterminants physiologiques et moléculaires à l'origine de la réponse différentielle d'agrumes diploïdes et polyploïdes vis-à -vis de la maladie du Huanglongbing (HLB)
Sivager G.. 2023. Pointe à Pitre : UAG, 172 p.. Thèse de doctorat -- Sciences de l'environnement.
Présent dans le monde entier à l'exception du bassin méditerranéen et le Moyen-Orient, le Huanglongbing (HLB), encore appelé citrus greening ou maladie du dragon jaune, est aujourd'hui considéré comme la maladie bactérienne la plus dévastatrices au sein des agrumes cultivés. La bactérie responsable de cette maladie est une alphaprotéobactérie non-cultivable à Gram négatif en forme de bacille appelé Candidatus Liberibacter transmise par des psylles Diaphorina citri et Trioza erytreae. Il existe trois souches de cette bactérie, Candidatus Liberibacter asiaticus (CLas ; Las), Candidatus Liberibacter americanus (CLam ; Lam) et Candidatus Liberibacter africanus (CLaf ; Laf). Une fois infecté par la bactérie responsable du HLB, la réponse de l'arbre est d'induire la synthèse de callose au niveau des pores du phloème empêchant ainsi le passage de la sève élaborée vers les organes puits tels que les fruits ou encore les racines. La conséquence de ce blocage va engendrer des marbrures asymétriques au niveau des feuilles des arbres infectés à cause des produits photosynthétiques comme l'amidon qui vont s'y accumuler. De plus, le HLB va induire un stress oxydatif, caractérisé par les espèces réactives de l'oxygène (ROS), qui sera néfaste pour les arbres. Contrairement aux feuilles, aucun dépôt – voir très peu – de callose n'est observable au niveau des racines justifiant le fait qu'elles soient considérées comme un réservoir car elles seraient lieu de multiplication et de développement de la bactérie. De ce fait, la dégradation des racines observées serait due à une action directe de la bactérie et non indirecte comme au niveau foliaire. Tout ceci va entrainer une perte des feuilles, des fruits mais aussi des racines aboutissant ainsi une diminution de la production fruitière. Les agrumes sont généralement diploïdes (n = 9 soit 18 chromosomes), néanmoins il existe des agrumes polyploïdes, qui se comportent mieux au champ que des variétés diploïdes. La polyploïdie est un phénom
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