Le bassin du Congo est le second massif forestier en région tropicale humide sur Terre, derrière l'Amazonie. Plus de 60 millions d'habitants de la région tirent leurs moyens de subsistance de cette forêt. Au-delà de la biodiversité qu'il renferme, il représente une réserve importante de bois sur pied. En République du Congo comme dans la plupart des pays de la région, ces bois sont voués à l'exportation ainsi qu'à une utilisation locale. L'exploitation forestière durable est donc d'un intérêt majeur pour le développement de cette région. Il est donc primordial de mieux connaître la ressource bois, la biodiversité des forêts afin de définir des mesures adéquates pour leurs pérennisations. Le bois de chaque espèce possède des caractéristiques propres (densité, chimie, anatomie, propriétés mécaniques) ayant un déterminisme génétique et environnemental au niveau interspécifique et intraspécifique. Les services forestiers et les exploitants ont donc besoin de mieux identifier l'influence des facteurs environnementaux et génétiques pour une gestion et une exploitation durable des forêts et une commercialisation raisonnée des bois. Cette étude est réalisée dans le cadre du projet RESSAC financé par le CIFOR conduit par l'Université Marien Ngouabi associé à l'IRF, au Cirad et à l'Université Libre de Bruxelles. Trois espèces sont considérées : l'Ayous, le Fraké et le Sapelli, qui ont une valeur commerciale très importante pour la République du Congo. Le bois de ces trois espèces est exporté depuis des dizaines d'années et utilisé localement en menuiserie et bois d'oeuvre. L'objectif de l'étude est de combiner des mesures anatomiques et physiques du bois avec des mesures spectroscopiques dans le proche infrarouge afin de mettre en évidence la variabilité intraspécifique liée aux effets environnementaux et génétiques. Trente-cinq arbres provenant de deux sites, Kabo et Loundoungou au nord du Congo, ont été abattus par une compagnie forestière locale partenaire du projet dans l