La conservation de la biodiversité est aujourd'hui au coeur des préoccupations mondiales de la communauté internationale avec les dernières évaluations mondiales (IPBES, GIEC, FAO) en 2019. Cette perte de biodiversité met en péril notre agriculture et notre alimentation. En Amérique latine, les hauts plateaux andins sont l'un des centres d'origine ou " point chaud " de la biodiversité mondiale. Depuis des milliers d'années, les populations interagissent avec les agroécosystèmes. La culture du quinoa a évolué à partir d'un processus complexe d'interactions biologiques, géographiques, climatiques, sociales et culturelles qui ont déterminé sa grande diversité génétique actuelle. Par la résolution 66/221 du 22 décembre 2011, l'Assemblée générale des Nations Unies a proclamé 2013 Année internationale du quinoa (AIQ) et le secrétariat a été attribué à la FAO-RLC (Santiago du Chili). L'objectif de l'AIQ était d'attirer l'attention du monde entier sur le rôle de la biodiversité et de la valeur nutritionnelle du quinoa dans la sécurité alimentaire et l'éradication de la pauvreté, afin d'atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement. La réponse à une alimentation saine réside dans la biodiversité cultivée et maintenue par les petits agriculteurs des Andes. Le quinoa a été domestiqué près du lac Titicaca entre le Pérou et la Bolivie. Des générations d'agriculteurs ont été impliquées dans la sélection du quinoa, ce qui explique les niveaux élevés de diversité génétique que l'on trouve aujourd'hui. La diversité du quinoa, à l'échelle continentale, a été associée à cinq écotypes principaux : Altiplano (Pérou et Bolivie), Vallées Inter-andines (Colombie, Équateur et Pérou), Salar (Bolivie, Chili et Argentine), Yungas tropicaux (Bolivie) et Côte/Basses terres (Chili). Chacun de ces écotypes est associé à des sous-centres de diversité qui proviennent des environs du lac Titicaca. Et chacun correspond à des conditions spécifiques d'altitude, de latitude et de sols et de