La production et l'accès à des alternatives aux intrants chimiques attirent l'intérêt de nombreux acteurs liés au secteur agricole. En Amérique latine, l'essor des intrants d'origine biologique, ou biointrants – incluant biofertilisants, biocontrôle et biostimulants – offre des réponses à ces enjeux (voir Perspective 55, mai 2021). Cet essor est le résultat d'années d'investissements publics en recherche et développement, et du dynamisme des industries pour développer des technologies à base de microorganismes, de macroorganismes ou d'extraits végétaux. Mais il passe également par un autre chemin que celui des circuits traditionnels de l'agrofourniture : des ONGs, des réseaux d'agriculteurs, des politiques publiques et même certains acteurs privés encouragent la production de biointrants au sein de biofabriques, directement au sein des exploitations agricoles ou d'installations communautaires en zone rurale. Ces biofabriques ouvrent des perspective nouvelles, mais font face dans le même temps à des défis majeurs.