La Basse Guinée est une région diversifiée avec différents environnements qui pourraient accueillir le développement d'une pisciculture paysanne. Entre 2020 et 2024, l'équipe du projet PisCoFam a suivi un total de 39 producteurs expérimentateurs répartis dans sept zones, dont quatre sur le littoral en mangrove et trois sur le piémont du Fouta-Djalon. Ces derniers, accompagnés par les techniciens, ont cherché à innover et mettre en place des techniques piscicoles adaptées aux contextes locaux. Cinquante-sept cycles ont été ainsi été réalisés en mangrove dans des casiers rizicoles déjà aménagés, et 25 cycles dans les 17 ateliers piscicoles construits en bas fond. A ce jour, l'analyse des succès et des échecs nous auras permis d'avancer des faits suivants : (1) Il est possible d'augmenter significativement la production piscicole en contrôlant l'empoissonnement et la gestion de l'eau dans les casiers rizicoles de mangrove (itinéraire 1). L'amélioration de la qualité de la production demande un investissement plus important à travers le contrôle des densités et la recherche d'autres espèces (hémichromis, mulet – itinéraire 2). La disponibilité de l'eau douce est un facteur limitant pour l'élevage de certaines espèces et leur reproduction (tilapia du Nil), mais reste possible dans des cas moins fréquents (itinéraire 3). (2) Sur le piémont, deux modèles piscicoles ont pu être développés. Le premier consiste à aménager des étangs en dérivation spécialisés dans la production de poisson dans des bas- fonds larges et parcellisés, fréquents dans la zone de Kindia. Le second consiste à aménager des étangs barrage en association avec le riz ou le maraichage dans de petits bas-fonds généralement non exploités et tarissables, surtout fréquents dans la zone de Fria. (3) Le tarissement des cours d'eau, le vol et la taille des surfaces aménagées (8 ares en moyenne pour les étangs de production) limitent à ce jour la rentabilité de la pisciculture sur le piémont. En mangrove, la toxic