Dans les Niayes, la raréfaction et dégradation des ressources naturelles (eau, sol), la pression exercée par les ravageurs, et les pertes pré et post récoltes élevées appellent à une transition agroécologique des systèmes maraichers. Toutefois, la question de la valorisation de ces pratiques et produits sur le marché constitue un défi majeur à relever pour inciter les producteurs à s'engager dans cette transition agroécologique. Aujourd'hui, la qualité agroécologique des produits n'est pas associée à des prix supérieurs sur le marché, sauf pour certains marchés de niche qui ne touchent qu'un nombre limité de consommateurs et de producteurs. Certains producteurs observent malgré tout une facilité d'écoulement de leurs produits issus de pratiques agroécologiques (AE) : meilleure capacité de conservation qui est reconnue sur le marché et qui évite donc les pertes physiques et/ou économiques. Si ces observations sont fréquemment rapportées, les études manquent pour les documenter. Ce rapport intermédiaire présente les objectifs, la méthode et des résultats préliminaires (principalement qualitatifs) d'une étude qui vise à explorer les liens entre pratiques AE, modes de commercialisation et pertes post récolte dans le cas de l'oignon au Sénégal. Cette étude menée dans le cadre du projet FAIR Sahel, est basée sur une revue de la littérature, des enquêtes qualitatives auprès des grossistes, coxeurs et producteurs des Niayes, et des enquêtes quantitatives auprès de 115 producteurs et 50 coxeurs des Niayes, 68 grossistes/semi-grossistes et 40 détaillants de Dakar. Nous tenterons de répondre aux questions suivantes à partir de statistiques descriptives et d'un modèle économétrique : Existe-t-il des différences de pratiques de commercialisation et de pertes post récoltes déclarées selon le niveau d'agro écologisation1 de la culture de l'oignon ? Avec quels critères les commerçants choisissent leurs fournisseurs ? Quel niveau d'invendus déclarent-ils et quelles sont leurs percep