Texte en 2 parties, première partie d'hommage à l'honoré, Oumarou Palaï, insigne sélectionneur coton et semencier camerounais décédé le 1er janvier 2025, seconde partie directement dérivée de la première avec une discussion sur la richesse en fibre des variétés de coton, dont l'amélioration par voie génétique est tout bénéfice pour l'aval industriel des filières coton africaines au détriment, en creux, de l'amont agri-familial de ces filières. En effet, un coton plus riche en fibre est ipso facto moins dense, s'il améliore le rendement industriel à l'égrenage, il pénalise la rentabilité journalière des si nombreuses journées de travail manuel requises pour la cueillette et le conditionnement du coton-graine jusqu'à son embarquement en camions dans les centres de collecte. Malgré ce niveau d'astreinte accrue en période de récolte, les cotonniculteurs africains continuent de semer du coton année après année, décennie après décennie, y trouvant encore un avantage certain (ou un certain avantage !). La seconde partie met aussi en lumière une défaillance scientifique interne, porteuse de controverse, intervenue il y a 15 ans et qui fort heureusement ne pourrait plus se produire aujourd'hui grâce à la remarquable visibilité sur internet d'Agritrop, l'archive ouverte des publications du Cirad. Ceci étant, l'épopée de l'amélioration variétale coton continue en bonne intelligence au Cameroun, avec une vision positive d'un futur plus agroécologique et éthique, dans le cadre d'une coopération tripartite au long cours entre l'Irad, le Cirad et la Sodécoton.