Etude de la gestion des ressources forestières dans le village de Gadas (Cameroun). De l'accès libre au bois vers une difficile régulation des prélévements : voyage d'etude ENGREF avec l'appui du PRASAC, composante "Gestion de terroir", Cameroun du 6 février au 4 mars 2000
Courcelaud A., Diop B., Merle C., Nguéma O., Zitt A.C., Figuié M., Kokou K., Peltier R., Smektala G., Gautier D., Karr N., Tapsou. 2000. Montpellier : CIRAD-Forêt, 83 p..
Comment sont exploitées et gérées les ressources forestières dans le village de Gadas, près de Kaélé, province de l'Extrême-Nord ? Telle était la question posée à un groupe d'étudiants de l'ENGREF. Plusieurs questions en découlaient : quel est l'état et la dynamique des peuplements forestiers sur le territoire villageois ? Quels sont les utilisateurs des ressources forestières ? Quelles sont les modalités de la régulation de l'accès aux ressources ? Comment la forêt du village participe t- elle aux approvisionnements des grands centres urbains proches que sont Maroua et Kaélé ? Etc. Pour y répondre, plusieurs méthodes de recueil des données ont été mises en oeuvre : tour du territoire villageois, inventaire forestier, enquêtes auprès de la population villageoise et des personnes ressources, enquêtes auprès des utilisateurs des ressources extérieurs au village, transects au sein de la petite région. Les résultats montrent que si la ressource ligneuse est encore relativement abondante sur le territoire de Gadas (les femmes choisissent encore le bois le plus apprécié pour le feu), la pression qui s'exerce sur le bois est de plus en plus forte notamment du fait de la demande des urbains proches (Kalélé et bientôt Maroua), et de la dynamique de défrichement des espaces forestiers pour y installer la culture du sorgho de décru (muskwari). Devant cette évolution, l'initiation d'une réflexion sur la gestion des ressources ligneuses est nécessaire et elle est possible : l'accès libre à la ressource ligneuse est de plus en plus contesté par la population du village ; des modes de régulation pour l'accès à d'autres ressources (eau, pâturage) existent déjà dans la communauté ; le cadre législatif existe pour la mise en place d'une gestion communautaire des forêts et l'administration s'y est déclarée favorable ; lors d'une réunion publique au village le lawan et les intervenants s'y sont montrés également favorables. Des propositions techniques peuvent être faites : mettre en pl
Mots-clés : ressource forestière; gestion des ressources; déboisement; cameroun
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Document technique
Agents Cirad, auteurs de cette publication :
- Figuié Muriel — Es / UMR MOISA
- Gautier Denis — Dg / Dg